Le rôle des Zones Ecologiques Réservoirs (ZER)
Les Zones Ecologiques Réservoirs sont des espaces semi-naturels implantés à proximité des vignes. Ils sont composés d’arbustes, d’arbres ou de plantes rampantes. La haie champêtre est une des nombreuses ZER que l’on peut implanter dans le vignoble (plus d’information sur les haies champêtres du Saumur-Champigny). L’intérêt des ZER c’est de fournir toutes l’année un abri, de la nourriture ou des lieux de reproduction pour les insectes, les araignées, les oiseaux ou les animaux. La proximité avec la parcelle favorise les échanges et la dispersion des auxiliaires de culture entre la ZER et la vigne. L’enherbement des abords de la parcelle (tournière) et la présence d’un couvert végétal sur l’inter rang permet d’accentuer ces échanges.
Les insectes nuisibles/ les vers de la grappe : Eudémis et Cochylis
Les chenilles de ces deux lépidoptères s’attaquent aux grappes en fleurs et aux baies de raisin, ce qui peut conduire à une perte de récolte et à une qualité altérée des raisins récoltés. Pour connaître le niveau des populations, les producteurs ont installé des pièges dans leurs vignes. Les pièges diffusent une phéromone, substance chimique produite par les femelles pour attirer les mâles, et capture sur une plaque engluée les mâles adultes. Un comptage des chenilles complète le dispositif. En fonction du niveau des populations, les vignerons peuvent accepter les dégâts ou décider d’intervenir. L’observation est à la base du raisonnement des pratiques.
La cicadelle verte
La cicadelle verte s’attaque au feuillage. La larve se nourrit de la sève en piquant les nervures des feuilles. A l’endroit de la piqure, la feuille meure et se dessèche. En cas de forte attaque la vigne perd beaucoup de surface foliaire et la photosynthèse ne permet plus d’alimenter les grains de raisin. La maturité est plus difficile.
La biodiversité dans le vignoble Saumur-Champigny
En 2009 et 2010, avec l’appui des partenaires scientifiques, le Syndicat a réalisé un état des lieux de la biodiversité dans les vignes. Cet inventaire a montré une diversité importante de plantes qui composent le couvert végétal des parcelles. Ainsi, plus de 120 espèces ont été identifiées, des espèces communes mais aussi des espèces inféodées à la vigne comme Muscari neglectum ou des orchidées. Toutes ces plantes accueillent nombre d’insectes. Araignées, cétoine dorée, mante religieuse, coccinelles, abeilles ou gastéruption, voici quelques exemples d’arthropodes que l’on retrouve dans l’appellation. Au total, ce sont plus de 700 Morpho-espèces* qui ont été dénombrées sur 2 années de suivi.
*Les morpho-espèces sont issues d’une méthode originale de classement des arthropodes. La méthode RBA (Rapid Biodiversity Assesment) permet de classer les individus en fonction de leur morphologie. Une morpho-espèce peut regrouper plusieurs espèces taxonomiques mais à l’inverse une espèce taxonomique peut constituer deux morpho-espèces par exemple que le mâle et la femelle ne se ressemblent pas.