Le premier château de Boumois fut détruit par les troupes anglaises au cours de la Guerre de Cent Ans. Reconstruit entre 1520 et 1540, il se situe dans la tradition médiévale tardive, qui combine éléments défensifs et résidence d'agrément. La façade extérieure, très sévère, est flanquée de deux tours massives, avec mâchicoulis et chemin de ronde. À l'opposé, la façade sur cour évoque nettement l'esthétique des châteaux Renaissance du Val de Loire. Dans le parc, le colombier XVIIème, dit "fuye", a conservé son état d'origine.
Dans le bourg, la chapelle Saint-Etienne, devenue église paroissiale, possède un harmonieux clocher du XVIIème siècle. Elle fait partie du réseau des « Églises Accueillantes en Anjou ». Les bâtiments de l'ancien hospice de la Blairie (XVIIIème–XIXème siècles) abritent de nos jours un hôtel-restaurant. La mairie-école et la gare, construits dans la deuxième partie du XIXème siècle, sont l'œuvre de l'architecte Charles Joly-Leterme.
Au XIXème siècle, Saint-Martin-de-la-Place est une commune prospère. L'activité agricole est alors dominante : cultures fruitières et surtout maraichères tirent profit de la fertilité des sols de la vallée. L'arrivée du chemin de fer en 1848 entraîne un déclin de la marine de Loire, largement compensé par l'ouverture de nouveaux débouchés pour l'agriculture. En 1856, la commune est très affectée par la grande crue qui ravage tout le Val de Loire. Une plaque rappelle le niveau atteint à la porte de la Mairie.