L’Histoire du Cadre Noir débute à 1815, date de création d’une « école des Troupes à cheval » à Saumur. Nous sommes au lendemain des guerres napoléoniennes et l’objectif est de reformer les troupes à cheval. La mission de cette école est de former des instructeurs pour tous les corps de Cavalerie. Parmi le corps enseignants on trouve de grands écuyers , civils, issus des Manèges de Versailles, des Tuileries ou de Saint-Germain.
À cette époque, l’objectif premier de cette prestigieuse école, est d’entrainer les officiers et sous-officiers de cavalerie à dresser des chevaux pour la guerre. Une doctrine équestre est ainsi fondée en 1825, le Cadre Noir en est le garant. Elle suit les principes académiques hérités de l’école de Versailles et tendra ensuite vers une forme plus naturelle et plus énergique.
Au XXème siècle, la cavalerie connait une révolution : la mécanisation. Dans le même temps, les sports équestres se développent et commencent à se faire connaître du grand public. C’est ainsi que le Cadre Noir tend vers la discipline sportive en poursuivant la présentation de ses reprises collectives de haute école.
Dans les années 70, l’équitation de loisir et de sport connait un essor extraordinaire. C’est dans ce contexte que la France décide d’organiser l’enseignement de l’équitation. Elle souhaite créer une école dont le but serait de préparer aux diplômes d’état de l’enseignement de l’équitation et d’accompagner le développement du sport de haut-niveau. Le Ministère chargé des Sports se voit ainsi confier l’Ecole nationale d’équitation créée en 1972 par un décret. L’institution s’est logiquement appuyée sur les savoir-faire et les connaissances des écuyers du Cadre noir. Ce dernier passe du statut militaire au statut civil.
En 2010, nait l’Institut français du cheval et de l’équitation, fruit de la fusion entre l’Ecole nationale d’équitation et les Haras nationaux. Il s’agit d’un établissement public placé sous la double tutelle des ministères chargés des sports et de l’agriculture.